Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un petit jeu qui m'a marqué ! Et oui. Encore un ! Mais celui-ci, je pense que je ne suis pas le seul à avoir été complètement époustouflé lorsque j'ai posé mes mains dessus pour la première fois... il y a de cela bien longtemps.
C’était il y a déjà bientôt 10 ans. Eh oui. En 2005, le messie de la série Resident Evil voyait le jour : Resident Evil 4 sortait sur GameCube. Que dire ? Magnifique, dynamique, il s’agissait d’un nouveau départ pour la saga qui s’était quelque peu égaré (Resident Evil 3, Resident Evil Zero, deux jeux qui n’ont pas vraiment marqués les joueurs... Et les premiers signes d’une formule qui stagne et commence à lasser) après des débuts plus que réussis sur la première Playstation.
Tout dans Resident Evil 4 traduit un changement. Les points communs avec les anciens opus se limitent à deux choses : le titre et son genre. Quoique l’on peut désormais qualifier RE4 comme un TPS Action, saupoudré d’horreurs, plutôt comme un survival-horror classique. Mais je chipote.
Hormis ces deux éléments, tout a absolument changé. D’une part, le quatrième opus se débarrasse des zombies et des virus pour explorer une nouvelle piste. En effet, les Ganados, ne sont autre que des êtres humains (parfaitement vivant) contrôlés par des parasites connus sous le nom de Plagas. Les Plagas sont injectés sous l’état d’½uf, dans le corps de l’hôte, et lorsqu’ils arrivent à maturité, ils prennent complètement possession de leur hôte.
Cela peut paraitre anodin, mais ce changement traduit une vraie cassure entre RE4 et ses prédécesseurs. Fini les virus, les zombies et même Umbrella (cette dernière n’existant plus à cette période de l’Histoire de la saga), désormais Resident Evil 4 prend le risque de s'attaquer à la Religion. Autre grosse nouveauté. Nous européens avons le luxe d'assister à l'une des premières grosses licences à se déroule sur notre vieux continent, en effet RE4 se déroule dans une région obscure de l'Espagne. Un changement qui marque un véritable tournant dans la saga puisque désormais, les zombies et Raccoon City ne sont plus des éléments "indispensables" à un Resident Evil et cela montre bien l’envie de Capcom de faire évoluer son bébé.
Outre l'univers qui change radicalement, ce qui frappe le plus, ce sont les nouveautés de gameplay apportées. Caméra, maniabilité, inventaire, amélioration d'armes, système de marchands, tout cela a été amélioré ou carrément implémenter (pour les deux derniers points cites). Autant dire que cela fait beaucoup d'éléments à voir...
Le début de RE4 nous laisse sans voix. La caméra se trouve désormais derrière Léon comme dans un TPS tout ce qu'il y a de plus classique. Fixée derrière l'épaule, elle rend le jeu bien moins effrayant, l'action paraît bien plus dynamique que par le passe. En même temps, ce n'est pas dur à faire. Mais cela permet de donner un nouveau souffle à la série qui s'était quelque peu enfermé dans ses propres codes.
La maniabilité aussi a été revue. Fondamentalement, elle reste la même, il faut d’abord choisir la direction puis ensuite avancer avec le stick. Mais désormais, les personnages sont rapides et évolue dans un univers en 3D complète. Cela permet donc à Léon d’être capable d’esquiver plus facilement ses adversaires, ou bien de se déplacer assez aisément dans les environnements... Une critique qui avait été adressée aux derniers Resident Evil « old school » dont la maniabilité était devenue beaucoup trop rigide pour offrir un quelconque plaisir de jeu
Personnellement je ne partage pas cet avis, car cette maniabilité rigide et compliquée à prendre en main, permettait de plonger le joueur dans une certaine angoisse. Il était compliqué de se mouvoir à la perfection dans les anciens opus sans une certaine habitude ou maîtrise... Et je trouve que cela ajoutait à une petite pointe de peur lorsque l’on jouait.
L’inventaire a été légèrement revu. Même s’il est clairement tiré de l’ancien système (avec un nombre de place définis et c’était au joueur de gérer son inventaire). Resident Evil se trouve toujours dans cette veine mais permet de transporter bien plus d’objet par le biais de la mallette. C’est un changement important car malheureusement, cela permet au joueur de vraiment ramassé un nombre important d’objets sans à jamais s’inquiéter de l’inventaire (à part pour les speedrunners évidemment). La gestion de l’inventaire était une composante fondamentale de Resident Evil et cela donnait à quelques petites paniques lorsque l’on arrivait devant un item important et que l’on n’avait pas de place dans l’inventaire. Les coffres ont d’ailleurs disparus dans RE4, étant donné qu’il est possible de jeter directement les objets.
Deux nouveautés apparaissent dans ce quatrième opus : l'achat et upgrade d'armes et le marchand. Les deux sont intimement liés et c'est pourquoi nous les verrons ensemble. Il s'agit de l'un des éléments qui a le plus marqué les joueurs lors de la sortie du jeu : le marchand. C'était bien la première fois dans un Resident Evil que l'on se retrouvait avec un PNJ nous proposant divers options. A tel point que ce PNJ qu'est le marchand est devenu une sorte d'icone de Resident Evil 4 et c'est réplique sont connus de tous les joueurs de la saga. Mais le plus amusant chez ce nouveau PNJ, c'est que son existence n'est expliqué nulle part dans le jeu, il n'a aucun background, il semble être un infecté mais il n'est nullement un ennemi. Son existence n'est justifié que par les possibilités de gameplay qu'il apporte au jeu, et c'est plutôt intéressant de voir que cela ne choque à aucun moment le joueur, qui s'intéresse simplement aux divers services que ce marchand nous offre.
En parlant des services justement, le marchand nous offre trois services différents : les traditionnels Achat et Vente qui nous rien de bien extraordinaire. Evidemment cela reste une nouveauté dans la saga Resident Evil. Mais le service qui a le plus etonné les joueurs, c'est bien l'amélioration d'armes. En effet, cela n'avait jamais été possible dans les précédents et c'était bien une option qui n'avait que très rarement envisagé par le passé. Etonnament, elle apporte énormément au plaisir de jeu ainsi qu'à sa réjouabilité. L'amélioration d'arme comme le Red9 ou bien le Striker (fusil à pompe) rendent le jeu incroyablement facile et permette de passer les derniers palliers de difficultés sans trop de soucis. Autant dire que le NewGame + avec des armes modifiés ressemble à une promenade de plaisir pour Léon et fait basculer complètement le jeu dans un TPS Action pur et dur.
Eh bien, après mon premier run, j'aurais sans hésiter dit "Oui, Resident Evil 4 est parfait ! ". Ce jeu est vraiment très bon. Sans aucun doute l'un des meilleurs de la sérié, pour toutes les nouveautés et changement qu'il a apporté. Maintenant je serais beaucoup moins affirmatif étant donné la tournure qu'a pris la saga après tous les changements apportés par ce quatrième opus. Le côté action est devenu la principale force des opus suivants alors que l'horreur, ADN de la série quand même, n'est maintenant plus qu'un background visuel et scénaristique.
Nous verrons dans les prochains jours les changements introduits par RE4 et leurs effets à long terme sur la saga en elle même. Et rien de mieux pour s'apercevoir de tout cela qu'en parlant du successeur : Resident Evil 5.